La loyautÄ des habitants du Nouveau-Brunswick envers la Grande-Bretagne fut ê nouveau Ävidente lors de la guerre avec les âtats-Unis en 1812. On leva rapidement des troupes et l'on se prÄpara ê dÄfendre la cÖte contre les envahisseurs et les corsaires. Quand on se rendit compte que l'indiffÄrence des habitants de la Nouvelle-Angleterre face ê l'effort de guerre amÄricain confÄrait une certaine sÄcuritÄ aux colonies de l'Atlantique, quelques-unes des troupes purent servir ailleurs. Au cours de l'hiver 1813, le 104e rÄgiment d'infanterie du Nouveau-Brunswick fut envoyÄ dans le Haut-Canada pour aider les Canadiens assiÄgÄs.
Pour sauvegarder le Nouveau-Brunswick, le GÄnie royal, les militaires en poste et les civils construisirent des fortifications dont l'Änorme tour Martello sur un haut promontoire dominant le port de Saint-Jean. Une lithographie de William Henry Hunt (connu entre 1823 et 1834) nous montre une vue de la tour, tel qu'elle apparaissait dans les annÄes 1820. D'une circonfÄrence de 160 pieds (48,76 m), d'une hauteur de 30 pieds (9,14 m) et possÄdant des murs de 8 pieds (2,43 m) d'Äpaisseur, cette imposante structure fut construite selon un plan normalisÄ prÄparÄ par les Britanniques. On construisit d'autres tours dans diffÄrentes parties de l'Empire britannique, notamment ê Halifax, ê QuÄbec et ê Kingston dans le Haut-Canada. La tour de Saint-Jean Ätait munie de quatre canons et de deux caronades et elle Ätait bien situÄe pour protÄger le port contre toute invasion.
Quoique rien ne se soit passÄ ê la tour Martello pendant la guerre de 1812-1814, elle fut ê nouveau utilisÄe lors des raids des Fenians de 1866 et servit de tour d'observation au cours de la PremiÅre Guerre mondiale. TransformÄe en tour de dÄtection d'incendie, elle constitua un important chaönon de la dÄfense cÖtiÅre canadienne au cours de la Seconde Guerre mondiale. Elle est maintenant un lieu historique et un musÄe.
