De nombreux loyalistes avaient grandement besoin de l'aide sociale et Äconomique que leur offrait le gouvernement britannique. En plus de la terre accordÄe ê chaque famille, il leur fournissait des vivres pour une annÄe ou l'Äquivalent en argent, les outils essentiels, des matÄriaux de construction, des munitions, des mÄdicaments et mÉme des carreaux pour leur nouvelle maison, afin de les encourager. Bien que les difficultÄs personnelles aient ÄtÄ Änormes, quelques colons jouissaient de privilÅges et avaient des richesses considÄrables. Les loyalistes les plus prospÅres arrivaient munis de biens matÄriels apprÄciables: beau mobilier, argenterie, verrerie, vÉtements, livres et mÉme des maisons entiÅres. Ce transfert de culture matÄrielle joua un rÖle important dans la naissance du go₧t amÄricain en AmÄrique du Nord britannique.
L'un de ces loyalistes fortunÄs s'appelait Ward Chipman (1754-1824), jeune avocat du Massachusetts. âloquent et instruit, Chipman vint au Nouveau-Brunswick en 1784 comme premier procureur gÄnÄral et, l'annÄe suivante, fut nommÄ premier greffier de Saint-Jean. Ce poste, qui combinait les tëches de juriste conseil et de magistrat local, lui valut une influence sur ses frÅres loyalistes moins fortunÄs. Il devint plus tard dÄputÄ ê l'AssemblÄe lÄgislative, juge ê la Cour suprÉme de la colonie et fut nommÄ prÄsident du Conseil royal du Nouveau-Brunswick (lieutenant gouverneur supplÄant). Il Äpousa la fille de William Hazen, riche marchand de l'Äpoque prÄloyaliste et donna son nom ê l'une des familles les plus importantes de Saint-Jean. Son fils, Ward Chipman (1787-1851), devint juge en chef de la Cour suprÉme du Nouveau-Brunswick. L'illustration nous montre Ward Chipman pÅre, et son berceau qu'il apporta du Massachusetts.
Source: Archives provinciales du Nouveau-Brunswick, et MusÄe du Nouveau-Brunswick