En 1871, le groupe ethnique le plus important de Saint-Jean Θtait des Irlandais; la plupart d'entre eux avaient voulu fuir la famine causΘe par une carence de pommes de terre. Les rΘfugiΘs pauvres qui arrivΦrent d'Irlande au cours des annΘes 1840 amenΦrent sur les c⌠tes de l'AmΘrique du Nord britannique la maladie, l'Θclatement social et la misΦre de leur malheureuse terre natale. De nombreux Irlandais qui firent la traversΘe pendant la famine moururent en mer ou peu de temps aprΦs leur arrivΘe. En 1847, ce fut le sort de 20% des immigrants. Leur venue en AmΘrique du Nord menaτa le bien-Ωtre et la santΘ publique de la population dΘjα sur place. Les citoyens de Saint-Jean, tout comme les habitants des autres ports de l'AmΘrique du Nord britannique, ne voyaient pas d'un bon oeil l'arrivΘe des Irlandais, mais ils furent sensibles α la tragΘdie Θpouvantable qui se produisait.
Au cours de la seconde moitiΘ du XIXe siΦcle la classe dirigeante, les administrateurs des colonies, les philanthropes locaux et les citoyens intΘressΘs se liguΦrent pour aider les pauvres et les misΘreux. Ils firent construire des hospices, des h⌠pitaux pour les immigrants et les marins, un centre pour les travailleurs et la Magdalen House pour les femmes. L'h⌠pital pour contagieux α l'εle Partridge, qu'on voit ici, fut l'une de leurs principales rΘalisations. Il fut construit en 1848 pour traiter les immigrants malades et pour Θviter que ne se renouvellent les ΘvΘnements de 1847; des milliers d'Irlandais ayant alors ΘtΘ gardΘs en quarantaine dans des tentes pendant des mois α l'εle Partridge. MΘdecins et infirmiers avaient ΘtΘ dΘpassΘs par la situation et prΦs de 2 000 immigrants Θtaient morts.