Bien des navires qui traversaient l'Atlantique α cette Θpoque n'Θtaient guΦre plus gros que la corvette et le brigantin reprΘsentΘs ici. On savait pourtant construire de grands vaisseaux, mais au lieu d'Ωtre concentrΘ entre les mains de puissantes sociΘtΘs comme c'est le cas aujourd'hui, une multitude de petits armateurs dirigeaient alors le commerce maritime. Ceux-ci n'avaient pas les moyens d'armer les grands navires et, en distribuant les cargaisons sur plusieurs petits, les pertes Θtaient moins grandes en cas de naufrage. Le tonnage moyen des navires marchands qui voyageaient entre La Rochelle et le Canada se situait entre 150 et 200 tonneaux. Selon les ordonnances, tout navire en partance pour QuΘbec devait embarquer des ½hommes de travail╗, α raison de 3 pour un navire de 60 tonneaux et 6 pour un de 100 tonneaux. En arrivant, le capitaine devait leur trouver un maεtre, qui lui remboursait le co√t du passage. Plusieurs colons firent la traversΘe dans ces conditions et durent travailler comme domestiques pendant trois ans avant de pouvoir s'Θtablir. La barque que l'on voit α gauche Θtait le type de bateau utilisΘ sur le fleuve Saint-Laurent, pour transporter des passagers et des marchandises de QuΘbec α MontrΘal, par exemple.