La tannerie Ätait une activitÄ artisanale relativement importante au Canada sous le rÄgime franìais. ╦ dÄfaut de gravure montrant des ouvriers de la colonie au travail, nous utilisons ce dessin tirÄ de la Grande EncyclopÄdie, de Diderot, publiÄe en France au XVIIIe siÅcle. On y voit des hommes occupÄs ê rincer les peaux dans l'eau d'une riviÅre; ces peaux furent prÄalablement ╟passÄes╚, c'est-ê-dire empilÄes dans des cuves remplies d'eau de chaux ou d'un autre produit ayant pour effet de dÄtacher les poils et d'assouplir le cuir. AprÅs quoi, on gratte les peaux ê l'aide d'un couteau et on les lave avant de leur faire subir d'autres opÄrations si on veut un beau fini. Les tanneries canadiennes apprÉtaient les peaux de vaches, de veaux ainsi que celles des phoques, des marsouins, des chevreuils, des orignaux et des caribous. Ces cuirs Ätaient en partie exportÄs, en partie transformÄs en divers articles, comme les courroies d'attelage, les semelles, les chaussures, les sacs et vÉtements divers. ╦ MontrÄal, par exemple, on comptait deuxou trois tanneriesimportantes et un
trÅs grand nombre de cordonniers. PrÅs du quart des contrats d'apprentissage passÄs dans cette ville Ätaient pour les mÄtiers du cuir.
