Au dΘbut du XVIIIe siΦcle, on entreprit la construction d'une enceinte de pierres autour de la ville de MontrΘal, coupΘe par plusieurs portes et bastions. La population urbaine, de mΩme que celle des campagnes avoisinantes, qui devait trouver lα un asile en cas de guerre, furent taxΘes pour dΘfrayer ces ouvrages. Les imp⌠ts soulevΦrent beaucoup de protestations, quelques-unes assez violentes. Les fortifications ne jouΦrent jamais leur r⌠le dΘfensif, puisqu'en 1760 MontrΘal capitula sans coup fΘrir, mais les murailles contribuaient α rehausser la beautΘ de la ville. Sous le rΘgime anglais, on les laissa se dΘlabrer, ainsi que le montre cette aquarelle, peinte en 1801, par George HΘriot (1766-1844), avant qu'elles ne tombent sous le pic des dΘmolisseurs. La porte Saint-Martin, appelΘe aussi porte de QuΘbec parce que c'est celle qu'on empruntait pour aller vers la capitale, accueillait les habitants Θtablis α l'est de la ville lorsqu'ils venaient vendre leurs produits au marchΘ. MΩme si cette vue fut peinte quarante ans plus tard, ces charrettes qui reviennent de la ville, les vaches qui broutent α l'ombre des murs, les canots qui attendent les voyageurs, sont autant de dΘtails qui n'avaient sans doute pas beaucoup changΘ depuis le rΘgime franτais.
Source: Galerie nationale du Canada, MusΘes nationaux du Canada
