Ce tableau est une reprΘsentation tardive et peu rΘaliste des Θchanges entre les AmΘrindiens et les commerτants qui montaient dans les Pays-d'en-Haut. Il peut nΘanmoins servir α illustrer ces transactions. Nous savons, grΓce aux livres de comptes des marchands, qui furent conservΘs, que les AmΘrindiens achetaient, par ordre d'importance, des Θtoffes, des couvertures, des fusils, des outils de fer, des chaudrons de cuivre, etc. La marchandise Θtait distribuΘe dans les nombreux postes Θtablis autour des Grands Lacs et au-delα. La valeur Θquivalente en fourrures Θtait Θtablie d'avance et variait peu. Il Θtait entendu, par exemple, qu'un couteau s'Θchangeait contre une demi-livre (226,79 g) de castor ou deux martres. En terme monΘtaire, il est Θvident que les fourrures avaient une valeur bien supΘrieure α celle des articles remis en Θchange. Le commerce Θtait donc trΦs profitable pour les Blancs et il contribua α rΘvolutionner les habitudes de consommation des AmΘrindiens, α les rendre de plus en plus dΘpendants de ceux qui leur fournissaient ces articles manufacturΘs. Souvent on livrait les marchandises dans les villages ou les campements indigΦnes avant le dΘpart pour la chasse, donc α crΘdit, et les AmΘrindiens avaient l'habitude de bien honorer leurs dettes lorsqu'ils revenaient au printemps. L'eau-de-vie n'Θtait pas un article de traite, mais plut⌠t une faτon de fΩter les rencontres, d'amorcer les transactions, de conclure le marchΘ.
