Le grΦs Θtait un matΘriau de construction particuliΦrement bien choisi. On en trouvait en abondance α proximitΘ, le long de l'escarpement de la riviΦre Bow. Mou et facile α travailler α l'extraction, il se durcissait avec le temps et sous l'effet des ΘlΘments. Le grΦs Θtait d'apparence et de texture assez variΘes pour qu'on puisse reconnaεtre la carriΦre d'o∙ il avait ΘtΘ tirΘ. La pierre Θtait taillΘe sur place par des scies mΘcaniques, faτonnΘe en blocs grossiers et vendue α environ vingt dollars la corde (3,62 m3). Pour la construction, les gros blocs Θtaient taillΘs selon les dimensions voulues et la surface Θtait laissΘe α l'Θtat brut, ou lissΘe comme les rebords de fenΩtre que l'on voit sur la photo. La plupart des constructions comportaient un mΘlange de pierres brutes ainsi que des corniches et des frontons finement sculptΘs.
Entre la fin des annΘes 80 et la PremiΦre Guerre mondiale, Θpoque o∙ la construction en pierre Θtait en faveur, les maτons figuraient parmi les plus nombreux des groupes de mΘtiers de la ville. Travaillant souvent six jours et demi par semaine α raison de $1.50 α un peu plus de deux dollars pour une journΘe de dix heures, ils Θtaient mieux rΘmunΘrΘs que les charpentiers et gagnaient environ 25 p. 100 de plus que la main-d'oeuvre non qualifiΘe; ils Θtaient les mieux payΘs de tous les artisans de la ville. La prΘdominance des maτons fut toutefois de courte durΘe. La pierre fut peu α peu remplacΘe par la brique et le ciment qui, nΘcessitant moins de travail manuel, co√taient moins cher. En 1915, les grandes carriΦres de pierre de Calgary et des environs n'Θtaient plus en activitΘ. L'oeuvre des maτons reste lα comme tΘmoignage Θloquent de l'Φre de prospΘritΘ qui prΘcΘda la Grande Guerre.
