La hausse des salaires et la rΘduction de la semaine de travail contribuΦrent de faτon importante au remarquable changement qui se produisit dans les loisirs au cours des annΘes 20. Les habitants de Calgary, comme ceux du reste du Canada, Θtaient devenus des passionnΘs du grand Θcran. Les nouveaux mΘdias Θlectroniques, la radio et le cinΘma, auraient comme effet α long terme d'intΘgrer davantage les Canadiens dans le milieu culturel amΘricain. Mais il importe de souligner que cela se fit progressivement. Au dΘbut, et plus particuliΦrement dans la rΘgion de Calgary, il y avait une tradition et une histoire locales qui pouvaient alimenter une industrie cinΘmatographique. La tradition du sud de l'Alberta, riche des aventures de la Police montΘe du Nord-Ouest et des Θleveurs de bΘtail, se prΩtait bien α la rΘalisation de films romanesques. Quelques annΘes avant la guerre, diverses sociΘtΘs cinΘmatographiques canadiennes, britanniques et amΘricaines rΘalisΦrent de nombreux films tournΘs α Calgary et dans les ranchs des contreforts avoisinants. Et dans bon nombre de ces films, comme celui dont il est question dans cette annonce de 1926, le stampede de Calgary occupait une place importante. Avec l'effondrement dans les annΘes 30 de l'industrie cinΘmatographique au Canada, et plus particuliΦrement dans l'Ouest, les Canadiens durent se contenter d'images importΘes.
Les annΘes 20 furent peut-Ωtre l'Γge d'or du cinΘma. En 1928, on comptait 5 400 places dans les cinΘmas de Calgary. Toute grande ville avait ses cinΘmas, des constructions spacieuses et quelque peu tape-α-l'oeil. Le cinΘphile des annΘes 20 avait droit α une prΘsentation beaucoup plus imposante que celle de nos jours. En effet, la plupart des grands Θtablissements avaient leur propre orchestre, qui Θtait bien connu. Le film ½His Destiny╗ rΘalisΘ par British Canadian Pictures, filiale canadienne de Paramount Pictures, fut lancΘ vers la fin du ½muet╗. Calgary accueillit ses premiers films parlants en 1928.