La fabrication de stΘrΘotypes consistait simplement α couler du mΘtal dans une empreinte de forme imprimante faite dans du plΓtre de Paris ou dans du papier mΓchΘ cirΘ. Cette technique fut mise au point au dix-huitiΦme siΦcle mais ne fut pas utilisΘe, car elle aurait rendu inutile le travail des compositeurs. C'est en effet ce qui arriva lorsque cette technique fut largement appliquΘe aux presses α cylindre et mieux encore, aux presses rotatives dans lesquelles l'impression est rΘalisΘe par un rouleau dont la surface est tapissΘe de caractΦres: pour la presse rotative, il Θtait plus facile de fabriquer un stΘrΘotype dans un moule spΘcial, que d'assembler les caractΦres dans des formes spΘciales adaptables sur le cylindre.
Sur l'illustration, un des ouvriers alimente le four. └ gauche, un chΓssis de moulage refroidit dans un bac α eau. └ droite du foyer se trouve la zone de coulage o∙ les chΓssis de coulage, qui contiennent les moules obtenus α partir d'empreintes huilΘes, sont complΦtement immergΘs dans du mΘtal chaud pour en chasser l'air. Au bout de dix minutes, un second ouvrier enlevait le chΓssis de moulage et dΘtachait α l'aide d'un maillet la forme qui Θtait prΩte α imprimer, aprΦs une certaine prΘparation. Les principaux avantages de la stΘrΘotypie sont les suivants: (1) si le travail doit Ωtre imprimΘ α nouveau, il suffit de composer le texte α la main une seule fois, car il est trΦs facile de conserver les stΘrΘotypes; (2) l'imprimeur ne devait pas investir d'importants capitaux dans des caractΦres coulΘs α la main, car un petit assortiment lui suffisait; et (3) il Θtait possible de fabriquer des moules supplΘmentaires pouvant Ωtre vendus aux Θditeurs des autres pays, de sorte qu'un livre pouvait Ωtre imprimΘ dans diffΘrents centres, α partir des mΩmes caractΦres. La plupart des livres produits au Canada α l'Θpoque victorienne ont probablement ΘtΘ imprimΘs α partir de stΘrΘotypes britanniques.
