Dans les rÄgions rurales, on ne portait des redingotes que le dimanche, dans les mariages ou en d'autres occasions habillÄes. La redingote brune, ê droite, date des annÄes 1840, l'autre d'un peu plus tard; la premiÅre est de drap de laine, sans doute de fabrication locale, car il existait des moulins ê foulon dans de nombreuses rÄgions de la province. Le foulage est un procÄdÄ de rÄtrÄcissement qui resserre les fibres ensemble et rend le drap solide et durable. Il n'est pas nÄcessaire de faire des ourlets et les bords de ce manteau, dans le bas, sont juste coupÄs. Les devants se continuent par les deux parties du dos qui sont unies par une couture centrale. Les manches sont ê peine froncÄes ê l'emmanchure. Les manches des annÄes 1820 ê 1830 environ sont montÄes avec plus de fronces et rappellent les grosses manches des robes de femmes de l'Äpoque. Le manteau est entiÅrement cousu main.
Le lÄger manteau croisÄ de coton brun sur la gauche est un vÉtement pour la campagne et aussi peut-Étre un vÉtement de fabrication domestique. Il est plus court que le manteau brun, il s'appelle une vareuse. C'Ätait le genre de veste de sport que l'on portait ê l'Äpoque. La coupe est plus rÄcente que celle de la redingote. Les deux panneaux du devant, dits cÖtÄs, sont rÄunis aux panneaux du dos par une couture sous l'emmanchure. Ces vestes sont devenues ê la mode vers 1840. Le col Ätroit est aussi de style plus rÄcent. Les poches de poitrine ê rabat sont caractÄristiques des tenues de sport, bien que les redingotes aient parfois une poche de poitrine passepoilÄe. Autour du cou, avec une vareuse, on portait plutÖt une Ächarpe ou un foulard qu'une cravate. Les pantalons pouvaient se porter avec les deux sortes de manteaux, mais les culottes de tissu solide n'allaient qu'avec les vareuses.
Source: Upper Canada Village, Commission des Parcs du Saint Laurent et Royal Ontario Museum