└ chaque glissoir, il faut rediviser le train de bois en brelles. George Grant nous raconte sa descente dans le glissoir des chutes Calumet: "Nous embarquons sur une brelle un peu en amont des portes du glissoir des chutes Calumet. Les "raftsmen" nous avertissent de nous cramponner solidement α l'une des fortes perches ancrΘes entre les billes de la rangΘe infΘrieure de la brelle. Au-dessus du glissoir, les eaux de l'Outaouais sont tranquilles et profondes; α gauche, α travers les bois qui nous en sΘparent, nous pouvons entendre le grondement de la cataracte. Les portes du glissoir s'ouvrent avec violence et l'eau s'engouffre dans le couloir lisse et inclinΘ; notre brelle, dirigΘe prudemment vers le glissoir, dΘplace lentement sa tΩte au-dessus de l'entrΘe; elle avance, oscille pendant un moment, puis, dans un brusque plongeon et un Θclaboussement d'eau, se prΘcipite dans le corridor Θtroit et gagne de plus en plus de vitesse. Refluant de l'avant, l'eau du torrent ruisselle sur la brelle; des jets d'eau jaillissent de partout entre les billes qui se trouvent sous nos pieds; puis, aprΦs avoir piquΘ du nez en quittant le glissoir, notre brelle se retrouve dans les eaux calmes, o∙ s'offre α nous le paysage splendide de la cataracte."
La descente du glissoir prend beaucoup de temps et, quand on passe dans les glissoirs, c'est toujours une course contre la montre pour obtenir les meilleurs prix α QuΘbec. Certains hommes attrapent la "fiΦvre des Calumet," c'est-α-dire la crainte de descendre le glissoir. Pour d'autres, la conquΩte du glissoir reprΘsente un triomphe personnel.
Source: Collection John Ross Robertson, Metropolitan Toronto Library Board
