John Adams, arpenteur militaire, nous a laissÄ un plan des plus exacts sur lequel il a figurÄ tous les Ädifices de la ville. Nous avons pu vÄrifier l'exactitude du plan sur certains points grëce ê un recensement fait la mÉme annÄe. Ce qui ne l'empÉche pas de contenir certaines anomalies; ainsi la vieille Äglise paroissiale n'est pas encore dÄmolie en 1825 et elle devrait apparaötre sur la place d'Armes. Les faubourgs sont maintenant trÅs dÄveloppÄs, ils renferment d'ailleurs plus d'habitants que la vieille ville. Outre l'ouverture du canal de Lachine, la transformation la plus importante est sans contredit la dÄmolition des fortifications, l'arasement de la butte de la citadelle et l'installation de la garnison sur öle Sainte-HÄlÅne. En 1801, la chambre d'assemblÄe charge un comitÄ de statuer sur le sort des fortifications qui sont en trÅs mauvais Ätat et ne jouent plus aucun rÖle militaire Ätant donnÄ le dÄbordement de la ville. Non seulement les intempÄries, mais aussi les dÄprÄdations des MontrÄalais, qui ne se gÉnaient pas pour y prendre des pierres, ont eu raison des murs de la ville. Finalement en 1817, le comitÄ dÄcide de la destruction des murs ou de ce qui reste, et de la vente des terrains ainsi dÄgagÄs. Aux deux extrÄmitÄs de la vieille ville, on remplace les bastions par des squares: ê l'ouest, celui dit des commissaires (future square victoria) et ê l'est, le square Dalhousie. Mais pour ce dernier, il a fallu raser la butte de la citadelle et transporter la terre un peu plus loin pour remblayer de Champ-de-Mars. Du cÖtÄ du fleuve, sur l'emplacement du mur, on ouvre la rue des Commissaires; ainsi la grÅve devient maintenant plus accessible. La dÄmolition des fortifications rend le tissu urbain plus homogÅne.