La carriΦre de MontrΘal comme capitale des deux Canadas, commencΘe en 1844, se termine par cette scΦne de dΘsastre. C'est le passage d'une loi visant α indemniser les victimes des rΘbellions de 1837-1838 qui dΘclenche la fureur des Θmeutiers. Cette peinture, qu'on attribue α Joseph LΘgarΘ (1795-1855), montre l'Θdifice du parlement en flammes. Il s'agit de l'ancien marchΘ Sainte-Anne, construit par la ville de MontrΘal et transformΘ pour mieux servir aux fins d'une chambre d'assemblΘe. Il Θtait situΘ α l'extrΘmitΘ ouest de la vieille ville, soit sur l'actuel square Youville. L'incendie alimentΘ par le bris des conduits de gaz d'Θclairage avait rapidement pris des proportions considΘrables. Rappelons qu'avant l'avΦnement de l'ΘlectricitΘ α la fin du siΦcle, c'est l'utilisation du gaz qui rΘvolutionne l'Θclairage artificiel des lieux publics et des rΘsidences; beaucoup plus puissant et brillant que la chandelle, il la dΘtr⌠ne rapidement. Dans ce cas-ci, les Θmeutiers avaient, dit-on, arrachΘ et rompu les conduits de gaz et les fuites ainsi crΘΘes ont nourri les flammes. D'autre part, ils ont sΘrieusement nui au travail des pompiers en ralentissant leur arrivΘe sur les lieux et en sabotant leur matΘriel. Par exemple au premier plan on aperτoit un pompier qui traεne un boyau manifestement sectionnΘ.
