Les syndicats ouvriers locaux, suivis de celui des machinistes, comptÅrent parmi les plus fervents dÄfenseurs de la ╟municipalisation╚. Les premiÅres associations ouvriÅres, organisÄes ê la fin du siÅcle dernier, Ätaient dans les chemins de fer les fraternitÄs de mÄcaniciens, de chefs de train, de chauffeurs et de personnel du train. Vint ensuite en 1903 Harry Bryan, l'organisateur bÄnÄvole de l'American Federation of Labor, dont le leadership engendra la crÄation de plusieurs sections d'employÄs de la construction et autres mÄtiers ne relevant pas des chemins de fer et fit des tentatives de syndicalisation des ouvriers immigrants non spÄcialisÄs. Grëce aux nÄgociations collectives, et ê de nombreuses grÅves, au cours desquelles les responsables municipaux jouÅrent souvent le rÖle de mÄdiateurs, grëce aussi aux affaires publiques, ê la politique du travail et au christianisme social, les travailleurs ne tardÅrent pas ê se faire reconnaötre comme une force dans la vie de la collectivitÄ. Les habitants rÄagirent au syndicalisme ouvrier de faìon pour le moins exubÄrante, comme en tÄmoigne le compte rendu du premier dÄfilÄ de la FÉte du travail ê Fort William en 1903 donnÄ par le Times-Journal: ╟╦ tous les coins de rues, des foules acclamaient les hommes et les fÄlicitaient de ce premier effort organisÄ pour cÄlÄbrer la FÉte du travail.╚ Une des raisons de cet enthousiasme Ätait l'active participation des syndicats ê la lutte menÄe en faveur des ╟municipalisations╚ contre les forces combinÄes de la compagnie Bell Telephone et de son alliÄ, le Canadien Pacifique.
Jusqu'en 1960, la FÉte du travail continua d'Étre cÄlÄbrÄe tous les ans par un dÄfilÄ, comme celui de 1912, que l'on voit sur cette photo. Thunder Bay possÅde la plus forte proportion de travailleurs syndiquÄs, soit 40 pour 100 par rapport ê la moyenne nationale qui est de 30 pour 100.
