Cette photo de 1930 montre le quartier de Port Arthur qui longe le lac tel qu'il Ätait avant la PremiÅre Guerre mondiale. La majestÄ des immeubles reflÅte bien l'ardente foi des habitants dans l'avenir des villes jumelles qu'ils voyaient devenir la ╟Chicago du Nord╚. ╦ droite se trouve la gare de la Canadian Northern (plus tard le Canadien National) et ê cÖtÄ, le Customs Building (l'Ädifice des douanes), dont les locaux furent occupÄs plus tard par le News-Chronicle de Port Arthur. Le plus gros immeuble est l'hÖtel Prince Arthur. Construit en 1910 prÅs de la Canadian Northern, c'Ätait l'un des nombreux hÖtels ÄlÄgants situÄs prÅs du port qui accueillaient les passagers arrivant par train et par bateau. La petite construction circulaire ornÄe d'un coupole est la Pagoda, qui ê ÄtÄ construite en 1910 pour abriter le premier bureau de tourisme du Canada. Elle occupe une position idÄale, prÅs de deux gares et des docks o¥ abordent les vapeurs et derriÅre le bureau du fret local du Canadien Pacifique, tandis qu'ê droite se trouve la gare du CP, que l'on ne voit pas. Le bel Ädifice blanc ê l'extrÉme droite est l'immeuble Whalen, qui ouvrit ses portes en 1914. Son bëtisseur, James Whalen, compte Ägalement ê son actif la Western (Port Arthur) Dry Dock and Shipbuilding Company, la Dominion Towing and Wrecking, la Great Lakes Dredging Company et la premiÅre usine de pëtes et papier de la rÄgion.
Le sort que subirent ces constructions Ävoque l'abandon du littoral et du passÄ historique de Port Arthur. Dans les annÄes 30, l'immeuble Whalen, dÄpouillÄ du nom de son constructeur, devint le Public Utilities Building. Dans les annÄes 70, la gare du Canadien Pacifique ê ÄtÄ dÄmolie et celle du Canadien National n'existait plus comme telle. Quant ê la Pagoda, seule l'intervention de la ville de Thunder Bay, qui y voyait un monument historique d'une certaine importance, l'arracha ê la dÄmolition. Pendant une courte pÄriode, l'immeuble News Chronicle et l'hÖtel Prince Arthur sont abandonnÄs; leur avenir demeure incertain. ╦ la fin des annÄes 70, les espaces verts remplacent et ornent le site de l'ancien fort en Ätat de dÄsagrÄgation, et le regain d'activitÄ donne l'espoir de conserver ces structures, vestiges d'une grande Äpoque.
