La mort sΘvissait au XVIIIe siΦcle α Halifax. Les maisons mal construites, les cheminΘes inefficaces et les pΘnuries de combustible laissaient le rude climat nord-amΘricain dΘcimer lourdement les premiers colons. Le froid et l'humiditΘ Θtaient pΘnΘtrants, et tous, mΩme les hauts fonctionnaires, se plaignaient de rhumatismes et d'autres malaises. └ Halifax, tout comme ailleurs, les maladies contagieuses, notamment la petite vΘrole, faisaient des dizaines de victimes chaque annΘe. L'aide mΘdicale ne faisait qu'empirer les souffrances. Des barbiers-mΘdicastres illettrΘs, dans leur ignorance, recommandaient la saignΘe et l'application de sangsues pour presque toutes les affections. Si la vie Θtait prΘcaire pour tous, elle l'Θtait davantage pour les pauvres. Un rude labeur, un logis minable, une carence de vitamines et l'alcoolisme les exposaient naturellement aux blessures, α la maladie et α la mort.
Voici le cimetiΦre de St. Paul. SituΘ α l'origine en dehors de la palissade, il se retrouve aujourd'hui, vu l'expansion de la ville, entourΘ de constructions. Les trop nombreuses inhumations dans des endroits dΘjα trop encombrΘs, α fleur de terre, causΦrent la contamination des puits avoisinants. Le cimetiΦre fut finalement condamnΘ vers 1840. Un trΦs petit nombre de pierres tombales datent d'avant 1790, car les esprits pieux du XVIIIe siΦcle s'opposaient aux monuments funΘraires, les jugeant vains. Les pierres sont toutes tournΘes vers JΘrusalem en prΘvision du retour du Christ.