Avant-poste de colonisation jusque-lê, la Nouvelle-âcosse Ämergea entre 1820 et 1840 de ce stade initial. Les collectivitÄs dispersÄes commencÅrent ê nouer des liens entre elles, et une identitÄ provinciale se mit ê se dessiner lentement. Ce fut une ╟Åre d'Äveil intellectuel╚. Nul n'a mieux incarnÄ la pensÄe de cette Äpoque que Joe Howe. NÄ ê Halifax en 1804 de parents loyalistes, Howe suivit les traces de son pÅre dans le mÄtier d'imprimeur. En 1828, il devint propriÄtaire et rÄdacteur en chef d'un hebdomadaire, le Novascotian. Grëce ê l'amÄlioration rapide des routes en Nouvelle-âcosse, Howe distribua son journal dans toute la province, et avant longtemps, le Novascotian paraissait dans tous les ports isolÄs. Howe attirait des lecteurs en entretenant le sentiment de fiertÄ croissant, qui prenait forme dans la province. Il alimentait ses pages de nouvelles et de commentaires, de rÄcits de voyages, de poÄsie, d'humour et d'histoire, tout cela centrÄ sur la Nouvelle-âcosse. Vers 1835, le succÅs de Howe dans le journalisme Ätait tel qu'il lui servit par la suite de tremplin ê sa carriÅre politique.
On voit ici la premiÅre presse d'o¥ sortit le Novascotian. Son fonctionnement manuel ne permettait d'imprimer que 250 feuilles ê l'heure. Chaque livraison comprenait huit feuilles. Si primitive qu'elle f₧t, cette machine permit ê Howe d'entreprendre plusieurs projets de publication ambitieux, notamment l'ouvrage avant-gardiste de T.C. Haliburton, An historical and statistical account of Nova Scotia. Il faut reconnaötre que Howe et ses installations de la premiÅre heure ont eu un rÖle essentiel dans ╟l'Äveil╚ de la province au dÄbut du XIXe siÅcle.