âdifice de l'âcole nationale, ê Halifax, construit vers 1817-1818.
Au dÄbut du XIXe siÅcle, Halifax fut tÄmoin de changements majeurs dans le domaine de l'Äducation. Jusque-lê on avait considÄrÄ l'Äducation comme un privilÅge de l'Älite fonciÅre. Les pauvres, faute des moyens voulus pour rÄmunÄrer les maötres, restaient gÄnÄralement illettrÄs. La rÄforme dÄbuta en 1813 lorsque Walter Bromley, officier anglais ê la retraite, fonda une Äcole destinÄe exclusivement ê l'Äducation ê peu de frais, voire gratuite, des petits pauvres. D'autres suivirent l'exemple de Bromley, et en 1840, Halifax possÄdait de multiples Äcoles ╟charitables╚, la plupart instituÄes en fonction des diverses confessions. L'Ädifice que voici abritait l'âcole nationale. Ouverte en 1818 et administrÄe par l'âglise anglicane, elle accueillait 250 garìons et 150 filles, n'ayant pour la plupart aucun frais ê dÄbourser.
Encore qu'innovatrices, ces Äcoles de la premiÅre heure n'en restaient pas moins fondÄes sur des principes discriminatoires et autoritaires. Ainsi, on exerìait souvent une sÄgrÄgation matÄrielle entre les Äcoliers ╟payants╚ et les autres. Les petits Noirs subissaient la plupart du temps la sÄgrÄgation raciale et avaient leurs propres Äcoles. Enfin, le programme n'offrait aux pauvres que l'instruction la plus ÄlÄmentaire. En revanche, ils devaient subir une constante endoctrination pour leur faire acquÄrir les ╟bonnes╚ habitudes du travail, de l'Äconomie et de la frugalitÄ -- et du respect pour leurs seigneurs et maötres. L'instruction publique n'avait pas pour but de mettre fin ê la pauvretÄ, mais de dÄbarrasser les rues des ╟vagabonds oisifs et dissolus╚.