Le dÄchargement d'un navire marchand ê Halifax, en 1869.
La montÄe de Halifax comme important centre d'Ächanges commerciales se reflÅte dans l'activitÄ sans cesse croissante le long des quais. DÅs 1820, quelque centaine de goÄlettes, navires, barques et bricks ammarÅrent chaque annÄe aux nombreux appontements s'avanìant dans le port. Des ouvriers locaux, parfois assistÄs de marins, effectuÅrent le travail Äreintant de charger et de dÄcharger le cargo, comme le montre cette peinture anonyme. ClassÄs parmi la main-d'oeuvre non spÄcialisÄe, ils recevaient un salaire de crÅve-faim, d'environ deux shillings (ê peu prÅs cinquante cents). D'autre part, les ouvriers spÄcialisÄs, tels, tonneliers, maìons, charrons et autres, gagnaient un peu plus que la moitiÄ davantage et espÄraient un jour ouvrir leur propre boutique.
Les femmes constituaient une partie importante de la main-d'oeuvre active ê Halifax. La plupart d'elles travaillaient comme domestiques et gagnaient donc des salaires trÅs bas; on les retrouvait Ägalement comme gÄrants de boutiques, ou encore comme sage femme. De plus, elles pouvaient Étre employÄes dans certains mÄtiers tels la boulangerie. ╦ l'exception des familles riches, les enfants commenìaient ê travailler dÅs un trÅs jeune ëge. On percevait le travail des enfants de huit et dix ans comme un moyen de supplÄer au revenu de famille.
MÉme s'il n'existait aucune organisation syndicale structurÄe, certains des travailleurs spÄcialisÄs pouvaient participer dans la dÄtermination des heures de travail ou des salaires. En plus, ils s'organisaient en sociÄtÄs de secours mutuels dans le but de se protÄger contre l'indigence engendrÄe par les accidents, la maladie ou la mort. Par opposition, les simples journaliers ne disposaient d'aucun moyen de se sauvegarder contre la misÅre, ê part du secours qu'on offrait dans les hospices.
