Le commerce en temps de paix ê Halifax au dÄbut du XIXe siÅcle.
Une fois la guerre finie, Halifax subit une pÄnible dÄsorganisation socio-Äconomique. Les corsaires et les nÄgociants de marchandises provenant des prises ayant rendu le tablier, le marchÄ de la garnison s'effondra, le port ferma ses quais et la concurrence des âtats-Unis se redressa vigoureusement dans les pÉcheries et le commerce avec les Antilles. Halifax prit l'air du ╟lendemain de la veille╚. La navigation commerciale dÄclina, la valeur des biens immobiliers chuta, les faillites se multipliÅrent et le chÖmage sÄvit. Le dÄsespoir gagna un bon nombre, mais le noyau des marchands locaux n'en crut pas moins en des lendemains qui chantent pour Halifax. La protection contre la concurrence des âtats-Unis pouvait encore, affirmaient-ils, assurer une base solide ê la relance Äconomique, grëce ê des mesures d'inspiration mercantiliste. Le gouvernement impÄrial offrit aux marchands un certain appui qui, ê la faveur d'une remontÄe gÄnÄrale des Ächanges, ramena graduellement Halifax de sa dÄpression commerciale d'aprÅs-guerre. Vers 1825, l'Äconomie haligonienne connaissait une nouvelle expansion.
Comme on le voit sur la carte, le commerce haligonien d'aprÅs-guerre intÄressait bien des secteurs. Le poisson, le bois d'oeuvre et les produits agricoles embarquÄs aux multiples ports isolÄs des Maritimes, les articles manufacturÄs en Grande-Bretagne, le vin et le sel du littoral mÄditerranÄen, le thÄ de Chine, la farine, le goudron et les salaisons des âtats-Unis passaient tous par les mains des grossistes haligoniens. Les Antilles britanniques restaient le marchÄ le plus important pour Halifax, mais la vente aux marchÄs Ätrangers prit de l'importance, rÄduisant la dÄpendance des entrepreneurs haligoniens envers la rÄglementation mercantiliste. La dimension des flÅches reprÄsente la quantitÄ des marchandises ÄchangÄes entre les deux ports.