Les prohibitionnistes se prΘoccupaient en outre de la criminalitΘ urbaine. Une fois de plus, le taux de criminalitΘ n'Θtait sans doute pas plus ΘlevΘ dans les villes que dans les campagnes, mais y Θtait plus patent. MΩme les ruraux s'en inquiΘtaient. └ la fin du XIXe siΦcle, on assista α un exode rural soutenu et les parents s'inquiΘtΦrent beaucoup pour leurs enfants qui quittaient la campagne pour aller habiter la ville ½corrompue╗. Les prohibitionnistes croyaient d'ores et dΘjα que l'alcool minait la discipline personnelle et s'accordaient pour dire que tous les criminels buvaient, d'o∙ la conclusion logique que l'alcool engendre le crime.
Voici la photographie d'une prison pour femmes, contradiction avec la croyance gΘnΘrale d'alors selon laquelle l'homme Θtait naturellement vil et mΘchant et la femme naturellement pure. Cependant, il est vrai qu'on comptait beaucoup plus d'hommes que de femmes dans les prisons et d'ordinaire celles-ci, accusΘes de dΘlits mineurs, purgeaient des peines d'emprisonnement de courte durΘe. Les femmes que l'on voit ici s'Θtaient sans doute rendues coupables de prostitution ou d'un larcin, comme le vol α l'Θtalage.