Cette photographie (prise vers 1900) montre une partie de flotte naviguant vers le nord. Les navires jaugent de 30 ê 70 tonneaux et certains servent uniquement ê transporter de trÅs nombreux passagers (des stationnaires) qui pÉchent depuis le rivage le long de la cÖte du Labrador. D'autres navires opÅrent le long du littoral; ces flottants sont montÄs par 8 ê 10 hommes et embarquent en outre des passagers ê l'occasion. Les uns et les autres sÄjournent au Labrador pendant des pÄriodes variables, mais la plupart quittent l'öle en juin pour y revenir en octobre. On Ävalue ê plus de 2,000 le nombre des navires qui participent chaque annÄe ê la pÉche au Labrador. Un grand nombre pratiquent aussi le commerce cÖtier et sont souvent dÄsignÄs sous le nom de caboteurs. Les petites embarcations prises en remorque sont utilisÄes pour mouiller les trappes ê morue. Le palangrier, dont nous avons dÄjê parlÄ, est une embarcation intermÄdiaire qui combine certains avantages du bateau ê trappes, plus petit, et de la goÄlette.
ModÅle d'une trappe ê morue.
╦ droite, on aperìoit le filet d'amenÄe qui est reliÄ au rivage ou ancrÄ prÅs de la cÖte. Dans certaines rÄgions, le poisson est rÄputÄ suivre la cÖte et des trappes y sont installÄes. Quand le poisson rencontre un filet d'amenÄe, dont la longueur varie selon la pente du lieu de pÉche, il le longe jusqu'ê l'entrÄe (doorways) et se prÄcipite dans le parc carrÄ, la trappe, dont la longueur est de 50 ê 70 brasses. Pour le vider, on le soulÅve en tirant la porte d'entrÄe; le fond du filet remonte et le poisson arrive ainsi ê la surface, ê l'arriÅre. La prise esthissÄe dans la barque ê l'aide d'une Äpuisette. Les flottes en liÅge et les petits barils maintiennent le dessus de la trappe, ê la surface, tandis que les plombs retiennent le fond qui autrement remonterait pour se confondre avec le haut du filet. Le tout est maintenu en place ê l'aide de petites ancres appelÄes aussi grappins.
Source: Archives provinciales de Terre-Neuve et du Labrador, et Office national du film du Canada