Cette illustration, qui tente de souligner la mauvaise foi des Boers et leur violation du drapeau blanc, ne paraöt qu'aprÅs le dÄbut des hostilitÄs, mais n'en traduit pas moins tout l'esprit de la propagande d'avant-guerre, qui accentue la cruautÄ et la grossiÅretÄ de l'ennemi. On invente des rÄcits d'actes de brutalitÄ envers les rÄfugiÄs, en particulier ê l'Ägard des femmes et des enfants, afin de crÄer un sentiment d'indignation justifiant l'instauration de la loi, de l'ordre et de la justice sur ce continent troublÄ. ╟Les Boers se conduisent comme des sauvages, proclame en manchette un journal relatant la faìon dont les Boers crachent au visage des Anglaises, leur lancent des obscÄnitÄs et souillent l'eau dans les gares, histoires qui allaient certainement scandaliser les susceptibilitÄs victoriennes. Plus sensationnelles encore sont les accusations dÄclarant que les Boers, en prÄvision de la guerre, recherchent les services de deux vÄritables Boschimans pour fabriquer leur fameux poison. ╟Le poison susnommÄ╚, dit la prÄtendue annonce, ╟doit servir ê imbiber nos balles, car je crois qu'il serait trÅs regrettable que nos ennemis tombent sans avoir go₧tÄ de cette mÄdecine.╚ La civilisation demande que l'on mette fin ê ces pratiques dignes de sauvages!
Source: Edgar Sanderson, The Fight for the Flag in South Africa, (Toronto, Briggs & Co., 1900), p. 32 BibliothÅque McLennan, UniversitÄ McGill
