La filature de la Montreal Cotton Co. α Valleyfield vers 1920.
C'est ici que travaille Marie Blanchet. On y transforme le coton brut (laine de coton provenant du cotonnier) en filΘs puis en tissus de coton qui seront utilisΘs par la suite pour confectionner des vΩtements. Voici les principales opΘrations qu'on y effectue:
1. Cardage: AprΦs avoir ΘtΘ nettoyΘ, le coton brut passe dans le mΘtier α carder o∙ des cylindres revΩtus de fines aiguilles sΘparent les fibres et les disposent parallΦlement. Cette machine donne α la fibre la forme d'un cΓble rond d'un pouce de diamΦtre.
2. Filage: Cette opΘration consiste α Θtirer, α tordre et α transformer en un fil, qu'on enroule sur des bobines, le cΓble lΘger sorti de la salle des cardes.
Connes de fil: Le mΘtier α filer Θtire et tord la fibre de coton qu'il enroule sous forme de fil sur ces Connes. Ce fil peut Ωtre vendu pour usage domestique, mais α la filature de Valleyfield, on s'en servait pour fabriquer des tissus α l'aide d'un mΘtier α tisser.
3. Tissage: └ l'aide d'une navette animΘe d'un mouvement de va-et-vient, le mΘtier α tisser entrecroise les fils pour en faire du tissu.
4. ApprΩtage: Au sortie du mΘtier α tisser, l'Θtoffe de coton n'est pas tout α fait blanche: aussi faut-il alors la laver et la blanchir. └ Valleyfield, on ne teignait pas les tissus, mais certaines filatures comme celle de Magog le faisaient.
En 1908, la filature employait 2,800 ouvriers et produisait 35,000,000 verges de cotonnades par annΘe. L'ensemble industriel est considΘrable puisqu'il comprend plusieurs Θdifices dont quelques uns ont quatre et mΩme cinq Θtages. L'usine situΘe α cheval sur l'un des bras du Saint-Laurent profite du haut dΘbit du fleuve pour actionner des turbines qui lui fournissent la force motrice dont elle a besoin.
Source: Collection Annette Lacombe et Canadian Textile Journal, ao√t 1908, p. 163
