Le 1er mai 1949, l'ArchevΩque de MontrΘal, du haut de la chaire, manifeste son appui aux grΘvistes de l'amiante. ½La classe ouvriΦre╗, dit-il, ½est victime d'une conspiration qui veut son Θcrasement et quand il y a conspiration pour Θcraser la classe ouvriΦre, c'est le devoir de l'╔glise d'intervenir. Nous voulons la paix sociale, mais nous ne voulons pas l'Θcrasement de la classe ouvriΦre. Nous nous attachons plus α l'homme qu'au capital. Voici pourquoi le clergΘ a dΘcidΘ d'intervenir. Il veut faire respecter la justice et la charitΘ et il dΘsire que l'on cesse d'accorder plus d'attention aux intΘrΩts d'argent qu'α l'ΘlΘment humain.╗ Il termine son sermon en demandant aux fidΦles d'aider les grΘvistes et ordonne des quΩtes publiques aux portes des Θglises de son diocΦse.
Peu de temps aprΦs cette prise de position, Mgr Charbonneau doit quitter son ministΦre et il va terminer sa vie comme simple aum⌠nier en Colombie-Britannique. Les raisons de ce dΘpart sont obscures. Son attitude lors de cette grΦve n'est pas entrΘe en ligne de compte, contrairement α ce que laisse croire la piΦce de thΘΓtre de Thomas McDonough. Les historiens Groulx et Rumilly l'attribuent aux erreurs administratives de l'archevΩque. La raison de santΘ, invoquΘe officiellement, devrait Ωtre ΘcartΘe puisque Mgr Charbonneau Θcrivait α sa niΦce: ½Mon Θtat de santΘ n'a pas ΘtΘ la vraie raison de mon brusque dΘpart de MontrΘal. J'ai d√ m'Θloigner α la suite d'attaques violentes et sournoises de quelques esprits Θtroits et vindicatifs.
