Jeunes grillant des saucisses en plein air en 1943.
La camaraderie qui unit ces jeunes autour du feu, en 1943, cache les profondes cicatrices des souffrances ressenties par les dΘtenus. Leurs conditions de vie Θtaient dΘgradantes, les internΘs et leurs familles vivΦrent continuellement sous tension et cependant ils avaient essayΘ de rΘconcilier leur dΘtention et les intΘrΩts du pays au bien-Ωtre duquel ils attachent une grande importance. Un ancien rΘsident de ces camps dit que ½dans l'ensemble, il rΘgnait une atmosphΦre de dΘsespoir, de gaspillage de solides Θnergies humaines.╗ La paix n'a pas mis un terme α leurs souffrances. Les barriΦres du temps de guerre sont demeurΘes jusqu'α l'expiration, en 1949, des pouvoirs d'urgence donnΘs au gouvernement fΘdΘral par la Loi sur les mesures de guerre. Le gouvernement canadien a mΩme insistΘ sur la prΘsentation d'un projet de dΘportation au Japon, jusqu'α ce qu'une dΘcision de la Cour SuprΩme et un public sensibilisΘ au problΦme de la discrimination raciale par les histoires d'horreurs nazies l'en aient empΩchΘ.
