D'autres Canadiens d'origine japonaise ouvrent des commerces de gros et de dÄtail, des maisons d'importation et d'exportation ou de petites entreprises de services. Les hommes qu'on voit ici gÅrent, au cours des annÄes vingt, une pharmacie comprenant Ägalement un rayon de produits de beautÄ, de jouets et d'autres articles d'usage courant. Comme M. Yashiki, ces vendeurs s'habillent ê la mode occidentale et s'adressent ê une clientÅle amÄricaine. ╦ premiÅre vue, il peut sembler que l'agriculture et le commerce n'ont pas grand'chose en commun, et cependant ils partagent deux ÄlÄments essentiels. Fermiers ou commerìants, ces Canadiens d'origine japonaise sont des propriÄtaires et sont eux-mÉmes employeurs et non pas employÄs. Ils peuvent ainsi Äviter en partie la discrimination ê laquelle font face les ouvriers dans lÆndustrie. De plus, les fermiers et les commerìants oeuvrent dans des secteurs difficiles ê organiser et ê rÄglementer. Par consÄquent, ils Ävitent aussi une partie des mesures vexatoires prises par le gouvernement et mises en Ävidence hans la rÄglementation prÄvue contre les mineurs, les pÉcheurs et les b₧cherons orientaux. Au cours des annÄes vingt et aprÅs, des tentatives ont eu lieu de temps ê autre pour refuser les permis commerciaux et imposer des heures d'ouverture injustes, mais une discrimination gÄnÄrale n'a jamais ÄtÄ possible.