L'intΘrieur de la premiΦre pharmacie de Bell Island.
½Nous ne prΘtendons pas voir en Bell Island, Θcrit un publicitaire de l'endroit en avril 1919, un paradis social et civique. Nous n'avons pas besoin d'ascenseur pour monter aux Θtages supΘrieurs de nos bΓtiments publics; chez nous, la question de savoir s'il faut faire des trottoirs de bΘton ou d'asphalte ne se pose pas encore. Nous avons cependant un bureau tΘlΘgraphique et un bureau de poste et, lorsqu'il fait beau, nous avons des nouvelles de l'extΘrieur. Nous avons Θgalement un tramway de voyageurs et de marchandises, deux fanfares et un groupe de fifres, un atelier de photographie, trois pharmacies, trois mΘdecins, une bibliothΦque publique, un poΦte qui a le courage de faire publier ses oeuvres, une poΘtesse dont les poΦmes sont encore inΘdits, un cinΘma, une piste de curling qui rapporte de gros dividendes, un poulailler modΦle, six Θglises, neuf Θcoles et le plus gros pourcentage d'illettrΘs aprΦs l'╔tat libre du Congo.╗ Des illettrΘs, peut-Ωtre, mais, comme devait le faire remarquer plus tard J.R. Smallwood, autre publiciste de Terre-Neuve, mieux connu que le prΘcΘdent, ½il fallait Ωtre tout un homme pour travailler comme chargeur.╗