Cette photo prÄsente deux mineurs ê la fin de leur derniÅre journÄe de huit ê quatre alors qu'ils prennent leur retraite. Plus l'exploitation des mines de l'öle devient complexe sur le plan technologique, plus il existe de niveaux de la main-d'oeuvre. En consÄquence, la retraite officielle, inconnue jusqu'alors par la sociÄtÄ traditionaliste de Terre-Neuve, s'intÅgre au rythme de la vie dans l'öle. Il ne faut pas s'Ätonner que les idÄes des gens, sur le plan social et Äconomique, ne peuvent suivre ce changement imposÄ par la technologie. En d'autres mots, les habitants de l'öle Bell continuent ê envisager la vieillesse selon la tradition du vieux Terre-Neuve longtemps encore aprÅs que cette maniÅre de penser ne concorde plus ê la situation de leur milieu de travail. Aussi, jusqu'aprÅs le ConfÄdÄration, les mineurs considÄraient les allocations de retraite comme une aumÖne, que la compagnie n'Ätait nullement obligÄe de donner. Ainsi, ê la suite du rattachement de la province au Canada en 1949, la situation financiÅre des gens ëgÄs de l'öle est grandement amÄliorÄe par l'introduction des pensions de vieillesse. Enfin, au cours des annÄes cinquante, les travailleurs de l'öle contribuent ê leur propre rÄgime de retraite, auquel employeurs et employÄs participent. Le fait qu'il leur a fallu tant de temps pour parvenir ê ce stade d'Ävolution est une autre caractÄristique de leur traditionalisme.