L'utilitariste anglais, Jeremy Bentham, Θtait un sociologue de la fin du XVIIIe siΦcle qui s'intΘressait aux pΘnitenciers. Avec l'aide de son frΦre Samuel, il en avait conτu un modΦle, le ½Panopticon╗. C'Θtait un bΓtiment circulaire, avec plusieurs Θtages de cellules entourant une galerie d'inspection cachΘe (½F╗ sur la diapositive). Ce systΦme permettait d'exercer une surveillance constante sur les prisonniers qui, selon le plan de Bentham, ne devaient jamais quitter leur cellule. Ils devaient Ωtre constamment en observation, qu'ils travaillent, mangent ou dorment. L'objet d'une discipline aussi stricte et d'une rΘclusion aussi rigide Θtait d'insuffler aux dΘtenus des habitudes de travail et de diligence qu'ils conserveraient aprΦs leur libΘration. Ce dessin figure dans J. Bowring, ed., Jeremy Bentham: Works, volume 7.
Pour les idΘalistes comme John Howard et Jeremy Bentham, l'architecture carcΘrale avait ΘnormΘment d'importance, car correctement conτue, du moins en thΘorie, elle permettait d'exercer un contr⌠le sans avoir recours α la force brutale. La conviction que le parti architectural pouvait exercer une influence positive sur le comportement fut bient⌠t partagΘe ailleurs. C'est α un groupe de rΘformateurs amΘricains, la Boston Prison Discipline Society, que l'on doit le terme ½architecture morale╗. Bien qu'elle n'ait jamais ΘtΘ totalement mise en pratique au Canada, la mΘthode de traitement des prisonniers de Bentham, connue sous le nom de ½systΦme distinct╗, fut essayΘe aux ╔tats-Unis et en Angleterre. Elle devait attirer l'attention des spΘcialistes canadiens du systΦme pΘnal au XIXe siΦcle.