Pendant une grande partie du XIXe siΦcle, les traitements mΘdicaux administrΘs dans les asiles se bornaient α quelques drogues simples, tranquillisants et purges. En 1859, le surintendant des services mΘdicaux de l'asile de Toronto reconnaissait que l'on ½utilisait la mΘdecine aussi peu que possible et seulement pour soulager les maux physiques et non pas pour guΘrir les maladies mentales╗. Vers la fin du siΦcle, le traitement moral perdit son hΘgΘmonie et commenτa α Ωtre complΘtΘ par un recours plus frΘquent aux drogues, par diverses formes d'hydrothΘrapie et mΩme par des interventions chirurgicales.
L'eau, utilisΘe comme tranquillisant ou comme forme primitive de thΘrapie de choc, jouait un r⌠le important dans le traitement des maladies mentales. Le ½bain surprise╗, une baignoire remplie d'eau glacΘe dans laquelle les patients Θtaient plongΘs pour essayer de provoquer un choc qui leur rendrait la raison, Θtait passΘ de mode, mais les spΘcialistes continuaient α recommander le recours α diverses techniques d'hydrothΘrapie. On considΘrait qu'un bain ordinaire d'eau chaude dΘtendait les aliΘnΘs; aussi les grands Θtablissements avaient-ils des salles d'hydrothΘrapie comme celle que l'on voit ici α l'asile de London. Il existait Θgalement toutes sortes de dispositifs qui permettaient d'arroser d'eau froide, versΘe de hauteurs diffΘrentes, les tΩtes de patients assis les pieds dans des bassines d'eau chaude. L'eau froide tombant de haut Θtait ½un des moyens les plus s√rs pour calmer les violents╗, dΘclarait en 1847 α ses lecteurs une revue mΘdicale prestigieuse.
Source: Archives de l'h⌠pital psychiatrique de London