On mettait en oeuvre divers moyens pour engager les Canadiens α placer leurs Θconomies dans les timbres ou les certificats d'Θpargne de guerre. Les affiches et les annonces rappelaient α la population d'en acheter rΘguliΦrement pour ½rapprocher le jour de la victoire╗. Ainsi que l'expliquait le ComitΘ national des finances de guerre:
Chaque piΦce de vingt-cinq cents que vous investissez dans un timbre d'Θpargne de guerre suffit α acheter un magasin de balles qui aidera un fusil α mettre un point final α la guerre.
Seize timbres constituent un certificat d'Θpargne de guerre. Il suffit de quelques-uns pour acheter le fusil lui-mΩme ou un Θquipement complet de soldat, d'aviateur ou de marin. Quelques-uns encore, et l'on peut acheter une mitrailleuse, un porte-canon ou un canon de campagne.
La prochaine fois que vous serez tentΘ de dΘpenser une piΦce de vingt-cinq cents ou quelques dollars, PENSEZ-Y! Pourquoi ne pas investir cet argent dans la libertΘ et la dΘmocratie? Faites donc un investissement s√r: achetez des timbres et des certificats d'Θpargne de guerre.
On faisait Θgalement valoir α la radio les bons d'Θpargne de guerre. └ l'occasion, le public Θtait invitΘ α prendre part α un concert populaire visant α recueillir des fonds; ce genre d'Θmission radiophonique peu co√teuse non seulement favorisait la vente de bons d'Θpargne de guerre, mais aussi contribuait α remonter le moral. Sans doute a-t-on pu entendre α ce concert de Sunnyside, α Toronto, la chanson alors en vogue, dont nous traduisons ici les paroles:
Des oiseaux bleus survoleront
Les falaises blanches de Douvres...
Lorsque partout sur terre
Les lumiΦres se rallumeront...
Qu'ils soient tous bΘnis, qu'ils soient tous bΘnis