Section fÄminine, Corps d'Aviation Royal Canadien.
En septembre 1939, il se trouvait au Canada un certain nombre de femmes qui possÄdaient un brevet de pilote et ambitionnaient de mettre leurs capacitÄs au service de leur pays. Elles allaient toutefois Étre dÄìues. Quelques-unes joignirent les rangs d'une organisation civile britannique, l'Air Transport Auxiliary, qui avait pour mission de transporter des avions par voie de mer, ╟de n'importe o¥ ê n'importe o¥╚, et d'autres s'engagÅrent dans la Section fÄminine du CARC, en dÄpit de sa devise ╟Nous servons pour que les hommes puissent voler╚. Les autoritÄs du CARC estimaient que ╟la cuisine Ätait un poste parfaitement appropriÄ aux femmes du Service╚; elles leur rÄservaient Ägalement les fonctions de commis, de stÄnographes, de chauffeurs, de tÄlÄphonistes et de travailleuses pour les tissus. Les femmes du CARC classÄes dans la catÄgorie convoitÄe ╟commis aux opÄrations╚ participaient parfois ê la direction ou ê l'enregistrement des vols depuis une tour de contrÖle. Certaines Ätaient coiffÄes d'un casque d'Äcoute, ou en communication directe avec un poste radar indiquant sur une carte quadrillÄe la position des avions; d'autres Ätaient employÄes dans une salle des transmissions ê envoyer des messages aux appareils se trouvant dans les environs.
On estimait que le travail de monteur de parachute convenait bien aux femmes de l'aviation. Un officier faisait observer: ╟Prenez le pliage de parachutes. Pour un homme c'est un travail ennuyeux, routinier. éa ne l'intÄresse pas de plier des parachutes; ce qu'il veut, c'est Étre dans les airs avec un de ces engins au dos. Mais pour une femme c'est une tëche passionnante. Elle est capable d'imaginer qu'un jour la vie d'un aviateur sera sauvÄe parce qu'elle aura bien pliÄ son parachute. Ce sera peut-Étre mÉme la vie de son mari ou de son ami. De cette maniÅre elle prend intÄrÉt ê son travail, et se montre beaucoup plus efficace qu'un soldat malheureux.╚
Les monteuses Ätaient Ägalement chargÄes de distribuer les parachutes; elles aidaient encore ê les rÄparer, et vÄrifiaient pÄriodiquement s'ils n'Ätaient pas dÄchirÄs en les dÄpliant, comme on le voit sur la photo, et en les laissant se ballonner au vent.
Source: Collection de photographies du Toronto Telegram, Archives de l'universitÄ York (boöte 98, dossier 669)