Depuis les temps bibliques jusqu'au milieu du XIXe siΦcle, pour planter des graines, il fallait prΘparer le sol et distribuer celles-ci α la main ou α la machine, sur la surface. Naturellement, la plupart d'entre elles pouvaient Ωtre dΘtruites par un gel tardif, mangΘes par les oiseaux ou les animaux, ou englouties par les mauvaises herbes. Le semoir α roues de pression, fabriquΘ dans les annΘes 1850, permettait de planter plus soigneusement les graines en versant une quantitΘ mesurΘe de celles-ci dans un sillon de profondeur uniforme, o∙ elles Θtaient immΘdiatement enterrΘes quand le sillon s'effondrait. Dans un sol convenablement labourΘ et hersΘ (ratissΘ), on pouvait laisser les graines germer en toute sΘcuritΘ.
Cette diapositive montre les semailles α la ferme A.W. Lauder, prΦs de Govan (Saskatchewan). Les semailles dΘpendaient de la traction animale. Plus rapides et plus s√rs que les boeufs, les chevaux Θtaient, entre les annΘes 1880 et les annΘes 1930, la principale source d'Θnergie de traction sur les fermes des Prairies. Les attelages de belges, de clydesdales et de percherons, puissants animaux ΘlevΘs pour les travaux difficiles, faisaient la fiertΘ de leurs propriΘtaires et attiraient l'attention aux expositions aussi bien que dans les champs. On en vint presque α les considΘrer comme membres de la famille et comme ΘlΘment essentiel de la prospΘritΘ de celle-ci. En 1911, il y avait plus de deux millions de chevaux dans les Prairies et naturellement, une vaste gamme de mΘtiers connexes (des forgerons et bourreliers aux carrossiers et aux loueurs de chevaux). Au cours de la gΘnΘration suivante, α mesure que les chevaux perdaient leur attrait comme source d'Θnergie de traction, ces mΘtiers et d'ailleurs le rythme de vie basΘ sur les chevaux, disparurent.
