Les premiers Canadiens franìais de Compton vivaient dans les communautÄs canadiennes-anglaises dÄjê Ätablies o¥ ils exerìaient les mÄtiers d'ouvriers agricoles ou d'artisans bien avant de commencer ê coloniser les zones inhabitÄes ê la fin des annÄes 1840. Cependant, ces familles avaient tendance ê s'assimiler complÅtement ou bien elles Ätaient incapables de s'enraciner. Ce n'est qu'ê la fin du XIXe siÅcle, lorsqu'elles eurent colonisÄ la plus grande partie de la terre arable qui restait et qu'elles eurent fourni de la main-d'oeuvre aux manufactures des villes environnantes, qu'elles commencÅrent ê modifier le caractÅre culturel rÄsolument anglophone des anciennes communautÄs rurales. En fait, les petits villages du sud-ouest ont gardÄ leur caractÅre canadien-anglais plus longtemps que la campagne parce que leurs industries ne pouvaient rÄsister ê la concurrence des industries des villes et que les vieux fermiers anglophones prÄfÄraient vivre leurs vieux jours prÅs de leurs Äglises, de leurs boutiques et de leurs amis.
En 1880, seulement, Jean-Baptiste Moòse St-Laurent fut le premier Canadien franìais ê se fixer de maniÅre permanente dans le village de Compton. Son pÅre avait quittÄ Trois-RiviÅres en 1858 pour s'Ätablir ê Sherbrooke et lui-mÉme (cette diapositive, o¥ il est le deuxiÅme ê partir de la droite, le montre en compagnie d'un de ses fils et de deux voisins) tint le magasin gÄnÄral de Compton. Il Äpousa une catholique anglophone et Äleva ses enfants dans les deux cultures. L'un de ses fils, Louis, devint premier ministre du Canada. La route poussiÄreuse et les poteaux pour attacher les chevaux indiquent que cette photographie est antÄrieure ê l'Åre de l'automobile.
