Cette gravure prΘsente une vue de la fonderie de Caslon α Londres, Angleterre, en 1750, avant l'introduction de l'imprimerie au Canada. La plupart des caractΦres utilisΘs en AmΘrique du Nord au dΘbut de l'imprimerie provenaient de cette fonderie. Les quatre ouvriers de gauche exΘcutent des Θtapes diffΘrentes du processus de coulage: le premier manipule une cuillΦre de coulΘe contenant un alliage de plomb, d'antimoine et d'Θtain: le second verse le mΘtal dans son moule; le troisiΦme tient le moule par la poignΘe courbe et l'agite pour rΘpartir le mΘtal α l'intΘrieur; le quatriΦme ouvre son moule pour dΘmouler le caractΦre. Au milieu, les enfants brisent les Θbarbures causΘes par l'ouverture en entonnoir du moule et rΘpartissent les lettres encore chaudes. L'ouvrier, α l'arriΦre-plan α gauche, est le polisseur qui lime les caractΦres α l'aide d'une seule meule en pierre. Le dernier ouvrier est le prΘparateur qui dispose les caractΦres en ligne droite, les inspecte et creuse une gouttiΦre dans le pied de chaque caractΦre pour enlever les irrΘgularitΘs, spΘcialement celles qui sont dues α l'Θbarbage des aspΘritΘs. Il veille surtout α ce que tous les caractΦres possΦdent la ½hauteur en papier╗ adΘquate correspondant α la profondeur du moule, soit gΘnΘralement un peu moins d'un pouce.
Au premier plan, on peut voir les deux composantes d'un moule, petite machine complexe, qui, entre des mains expertes, pouvait fournir 500 lettres α l'heure. Le moule sert α fabriquer une matrice de bronze qui permettra de couler des lettres; on peut facilement ajuster la largeur des lettres, mais comme le montre l'illustration n5, le moule ne permet pas de fabriquer diffΘrentes tailles de lettres.
