Celle-ci fut mise au point ê peu prÅs en mÉme temps que la presse manuelle en fonte, mais elle Ätait beaucoup plus difficile ê utiliser, considÄrablement plus onÄreuse et n'Ätait rentable que dans une grande imprimerie, mÉme s'il existait des modÅles plus petits actionnÄs par une manivelle. La description du fonctionnement de la machine qui accompagnait cette gravure de 1838 dÄclarait que la presse ê cylindre nÄcessitait une intervention de trois personnes, un homme et deux apprentis. Comme on le voit, on continuait d'utiliser les apprentis qui constituaient une main-d'oeuvre ê bon marchÄ. L'axe central qui fournissait le mouvement pouvait entraöner autant de presses que nÄcessaire. Le marbre allait et venait sous une sÄrie de rouleaux encreurs o¥ l'encre Ätait amenÄe automatiquement par des conduits spÄciaux. Le papier dÄposÄ ê la main Ätait conduit par des tapis ê travers une sÄrie de cylindres o¥ il Ätait lissÄ, puis imprimÄ deux fois par les cylindres (H) et (L) et enfin, ÄjectÄ de la machine, puis empilÄ par l'apprenti. En temps normal, cette machine pouvait pratiquement imprimer en retiration, c'est-ê-dire des deux cÖtÄs, 1 000 feuilles ê l'heure, soit huit fois plus que la presse ê bras qui exigeait l'intervention de deux ouvriers. Cependant, elle ne fonctionnait pas toujours bien et l'ajustement Ätait une opÄration longue exigeant une grande dextÄritÄ. L'auteur anonyme de cette description de 1838 faisait remarquer que ces presses utilisaient des stÄrÄotypes au lieu de formes imprimantes. On peut donc en dÄduire qu'on les utilisait surtout pour les trÅs grandes publications.
La main que l'on aperìoit sous le cylindre (K) semble Étre une plaisanterie du graveur, car l'auteur ne la mentionne pas. En effet, il arrivait assez couramment que les typographes se fassent sectionner un doigt ou une main. Cependant, il se peut que la main indique un dispositif d'arrÉt des tapis roulants ou la maniÅre d'enlever les feuilles chiffonnÄes.
