L'habitude Θtait trΦs rΘpandue dans le milieu du commerce des fourrures canadien d'Θpouser une Indienne. L'Θpouse indienne pouvait familiariser l'homme blanc avec la langue et les coutumes indiennes; elle accomplissait aussi d'importantes tΓches mΘnagΦres autour du poste, fabriquant notamment des mocassins et l'intΘrieur des raquettes. Avant qu'il soit possible de se marier devant l'╔glise α la Terre de Rupert, les trappeurs avaient conτu leur propre rite de mariage connu sous le nom de ½mariage α la faτon du pays╗. Cette pratique Θtait fortement d'influence indienne. La cΘrΘmonie Θtait simple -- le trappeur demandait le consentement des parents de la fille et leur donnait un gΘnΘreux prΘsent. La vieille dame reprΘsentΘe sur cette photo Θtait la fille d'un chef Okanagan quand elle Θpousa vers 1814 le jeune Nor'Wester Alexander Ross. Ross amena ½Sally╗, comme il l'appelait, vivre α la colonie de la riviΦre Rouge. Mrs. Ross eut treize enfants qui en prirent grand soin. Voici ce qu'Θcrivait pour elle son fils aεnΘ dans la nuit de Noδl 1856:
Qu'est-ce que cela fait si maman est indienne! . . . Elle possΦde . . . α un degrΘ ΘlevΘ . . . les qualitΘs essentielles d'une bonne mΦre . . . Qui a meilleur coeur? Qui est plus attachΘ α ses enfants et dΘsire plus leur bonheur? Qui est plus attentif α leurs dΘsirs, plus soucieux de leur bien-Ωtre? Personne . . . Je prΘfΦre ma maman avec son humilitΘ chrΘtienne . . . Sa douce affection . . . son coeur maternel. . . α la dame au coeur de glace . . . qui s'enorgueillit . . . de sa belle taille . . . de son badinage brillant, mais stupide . . . de ces choses superficielles et secondaires que sont l'Θcriture, les belles coiffures, la dΘmarche et la faτonde se tenir.