Former les jeunes filles pour en faire de bonnes mÄnagÅres.
Une grande partie des premiÅres fÄministes souhaitaient que les femmes puissent jouir d'une meilleure formation et soient plus compÄtentes. Adelaide Hunter Hoodless, de l'Ontario, secondÄe par le NCWC (Conseil national des femmes du Canada) Ätait chef de file du mouvement qui prÄconisait l'introduction, dans le systÅme publique ê travers le pays, d'une formation dans les sciences domestiques ainsi que d'une prÄparation ê l'aide de manuels. Elle croyait fermement que l'instruction pratique devait remplacer le programme classique dÄjê Ätabli, afin d'offrir aux garìons et aux filles une prÄparation ê leurs domaines respectifs. Bien qu'elle dÄclare croire en une formation intellectuelle Ägale, son grand souci Ätait de voir ê ce que les jeunes filles soient bien prÄparÄes ê conserver le caractÅre saint de la famille et du foyer. En dÄnonìant avec dÄdain l'Äducation supÄrieure, elle exprime l'opinion partagÄe par plusieurs a cette Äpoque -- une attitude qui a prÄvalu longtemps, jusque dans une bonne partie du XXe siÅcle.
En considÄrant l'influence de la formation universitaire sur la vie familiale, l'on doit tenir compte que cela ne reprÄsente qu'un oisillon qui exige qu'on lui coupe les ailes. Il n'y a aucun degrÄ d'intellectualisme qui puisse compenser le manque d'affection et de gÄnÄrositÄ qui font le plus grand charme de la femme.
Il ne faut pas s'Ätonner que les gouvernements aient accordÄ leur appui et leur protection aux femmes dont les revendications portaient essentiellement sur le rÖle de la femme ê la maison.
