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1998-10-07
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84KB
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104 lines
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Le lendemain
Hier, dimanche, a été une grande journée pour les armes françaises : après
une sanglante bataille à Mont-Saint-Jean, Napoléon a vaincu Wellington. Ne
pouvant plus compter sur la venue de Bl├╝cher, toujours en fuite devant le
Corps de Grouchy, les troupes coalisées ont irrémédiablement lâché pied
devant la "furia franscese" et, à la nuit tombante, se sont débandées en
direction des bateaux amarrés à Ostende.
Pour sa part, trop exténuée pour poursuivre l'ennemi en complète déroute,
l'Armée Française a alors bivouaqué sur le champ de bataille, sous l'œil
vigilant de la Garde qui n'avait pas eu à donner durant la bataille. Toute
la soirée, les musiques régimentaires ont joué "Veillons au Salut de
l'Empire", la "Batterie d'Austerlitz", la "Marche de Marengo", le "Salut
aux Aigles"...L'Aigle Impériale victorieuse a survolé la plaine... Comme à
son accoutumée, l'Empereur en personne a fait porté les soins aux
innombrables blessés des deux camps rassemblés dans les fermes
d'Hougoumont, de la Haye-Sainte de Mont-Saint-Jean et du Caillou. Puis,
jusque tard dans la nuit, il a veillé et fait les préparatifs pour son
entrée à Bruxelles où sont entreposés d'importants stocks britanniques.
De son côté, mettant lui aussi la nuit à profit, et malgré la confusion de
la débâcle, Wellington a néanmoins réussi à ramasser tout ce qui peut
encore tenir debout. Son but n'est plus désormais que d'essayer de retarder
l'avance française et de protéger ses lignes de communication avec Ostende.
Avec près de 28 000 hommes, il s'est établi en ultime défense sur les
hauteurs au nord de Braine-l'Alleu.
A présent, nous sommes lundi 19 Juin 1815. Depuis son réveil, l'Empereur
est heureux : les premières nouvelles de France apportées par son
vaguemestre, le Capitaine Jean-Roch Coignet, sont excellentes. Plus rien à
craindre du côté politique... les victoires ont tout de même du bon ! De
plus, tout à l'heure, le Lieutenant Augustin Demulder, du 5° Cuirassiers,
est venu lui remettre les trophées pris à l'ennemi par son régiment. Natif
de Nivelles en 1785, blessé à Eylau (1807), à Wagram (1809), à Hanau
(1813), hier encore, Officier de la Légion d'Honneur depuis deux ans, celui-
ci a été immédiatement promu Capitaine sur ordre de l'Empereur. De plus, un
congé exceptionnel lui a également été remis pour lui permettre de visiter
sa famille qui réside toujours à Nivelles, à quelques galops d'ici...
Décidément, oui : l'Empereur est vraiment heureux !
Il est maintenant 8 heures. Le soleil de juin brille de tous ses feux et
l'Armée Française se remet en ordre de bataille. N'ayant plus besoin de
toutes ses troupes face aux Prussiens qui retraitent maintenant
définitivement sur Maastricht, Grouchy a détaché la moitié de ses forces en
direction de Mont-Saint-Jean, ne gardant avec lui que le III┬░ Corps et la
Cavalerie de Pajol.
C'est ainsi que, depuis l'aube et après quatre heures de marche nocturne,
le IV° Corps de Gérard et la Cavalerie d'Exelmans ont fait leur apparition
sur notre droite et pris position en avant de la Ferme de Cambray.
Le II┬░ Corps de Reille, qui n'a pas trop souffert la veille, est toujours
sur notre gauche, à l'ouest de Braine-l'Alleu ; le VI° Corps de Mouton,
occupe le centre de notre dispositif. La Garde Impériale est en réserve. Le
I┬░ Corps de Drouet d'Erlon ainsi que les Cavaleries de Kellermann et
Milhaud doivent panser leurs plaies et ne seront pas en mesure de
participer aux opérations de la journée.
Campée sur des positions résolument défensives, l'arrière-garde britannique
s'étend sur les hauteurs au nord de Braine-l'Alleu, la gauche appuyée sur
la Ferme de Mesnil et protégée par le thalweg du ruisseau de Géroux (
Alten, Ompteda, Kielmannsegge), le centre ancré sur le village de l'Estraye
(Maitland, Byng, Kempt, Pack), la droite, à l'ouest de ce village (
Halkett, Chassé, Detmers, d'Aubrème). Commandé par von Kruze, le Contingent
de Nassau est en réserve, tandis que la Cavalerie d'Uxbridge (Somerset,
Ponsonby, Dornberg) se positionne en protection profonde renforcée
notamment par des éléments du Royal Horse Artillery.
Au total, 66750 Français (51650 fantassins, 11050 cavaliers, 6100
artilleurs et 244 canons) s'apprêtent à fondre sur 27750 Coalisés (21275
fantassins, 4225 cavaliers, 2250 artilleurs et 90 canons), mais le terrain
est cependant fort difficile.
Une nouvelle page de gloire de l'histoire militaire française est sur le
point d'être écrite avec le Sang des Braves. "Le rêve passe..."
Marc NOé