\paperw4260 \margr0\margl0 \plain \fs20 \pard\tx360\tx1080\tx1800\tx2520\tx3240\tx3960\tx4680\tx5400\tx6120\tx6840\tx7560\tx8280\tx9000\tx9720\ATXts240\qj\sl360\ATXbrdr0 \f1 \b H
OMMES ILLUSTRES\par
\b0 La tendance α idΘaliser l'individu trouve sa forme la plus accomplie dans la Renaissance italienne. Dans ses traitΘs, Alberti conseille d'ennoblir le personnage, en ajoutant α ses traits physiques l'idΘal et la beautΘ. L'imitatio
n des mΘdailles antiques contribue α la diffusion du portrait honorifique α mi-corps, en donnant lieu α une galerie d'hommes illustres.\par
L'image du noble seigneur de Rimini peint par \b \cf4 \ATXht80314 Piero della Francesca\b0 \cf0 \ATXht0 a la net
tetΘ d'une solide gΘomΘtrie d'o∙ transparaεt, α travers la lumiΦre chaude de l'incarnat, toute la grandeur intΘrieure.\par
Le portrait d'un inconnu, d'\b \cf4 \ATXht80321 Antonello da Messina\b0 \cf0 \ATXht0 exprime la vigueur et l'Θnergie concentrΘe.
Le tableau, connu Θgalement comme Le condottiere, est caractΘrisΘ par le regard dur et l'expression concentrΘe du visage masculin. Il faut y relever le rendu minutieux des dΘtails, d'empreinte flamande, et la dΘlicatesse de la lumiΦre empruntΘe α Bellini
.\par
Le rΘalisme analytique de \b \cf4 \ATXht11530 Van Eyck\b0 \cf0 \ATXht0 , caractΘrisΘ par la minutie des dΘtails, correspond α une conception poΘtique de l'humanitΘ. La facilitΘ d'accΦs α ce genre de langage imagΘ fait qu'il se rΘpand rapidement da
ns les Flandres et en Italie, comme en tΘmoigne le touchant portrait du vieux banquier Francesco Sassetti, personnage de la vie Θconomique et sociale de Florence. \b \cf4 \ATXht80327 Ghirlandaio\b0 \cf0 \ATXht0 le reprΘsente avec un rΘalisme saisissant,
dans l'intimitΘ de ses affections familiales, dans sa sensibilitΘ humaine et psychologique.\par
Le genre du portrait conventionnel, de style ΘlevΘ, du XVIe siΦcle, basΘ sur la dignitΘ intellectuelle de l'individu, trouve chez les peintres vΘnitiens des
interprΦtes d'exception. Les personnages sont idΘalisΘs par le biais de la couleur. Les ΘlΘments descriptifs et physionomiques sont rΘduits. On a ainsi un portrait allusif, o∙ le visage, le geste, le vΩtement, servent α Θvoquer la psychologie du sujet.
L'intense vitalitΘ du gentilhomme inconnu, peint par le \b \cf4 \ATXht80350 Titien\b0 \cf0 \ATXht0 , est confiΘe aux gestes et au regard mobile, ainsi qu'au dΘtail du gant, ΘlΘgant, "blasΘ", qui suffit α lui seul α indiquer le rang et les habitudes du pe
rsonnage.\par
\b \cf4 \ATXht80341 Raphaδl\b0 \cf0 \ATXht0 se ressent lui aussi de l'influence vΘnitienne, comme le dΘnote le portrait de Castiglione, auteur du Courtisan, manuel du parfait homme de cour de la Renaissance. La palette des couleurs se jou
e sur quelques tonalitΘs seulement. La lumiΦre, plus marquΘe sur le visage, fait ressortir le regard, qui semble instaurer un dialogue intime avec le spectateur.\par