\b0 La tradition classique reprΘsente Amour, fils de VΘnus et de Mars, comme un charmant bambin ailΘ. Les Grecs l'appelaient ╔ros, et en faisaient l'incarnation de la profonde pulsion du dΘsir. Les Latins identifiΦrent Amour et Cupidon, bambin a
ilΘ, audacieux et taquin, qui prΘsidait aux capricieuses passions des dieux. Avec sa complicitΘ, son pΦre Zeus, libertin impΘnitent, trompait les jeunes filles par ses mΘtamorphoses (\b \cf4 \ATXht105877 le Titien\b0 \cf0 \ATXht0 ).\par
Les artistes ont
depuis toujours trouvΘ dans les passions des dieux un rΘpertoire inΘpuisable permettant d'illustrer les diffΘrentes significations de l'amour. L'histoire de Mars et de VΘnus devint α la Renaissance une allΘgorie de l'esprit guerrier vaincu par l'amour,
comme l'exigeait le code chevaleresque des courtisans de l'Θpoque (\b \cf4 \ATXht80388 Sustris\b0 \cf0 \ATXht0 ).\par
Dans la lancΘe de la joyeuse libertΘ de moeurs qui entraεne l'Europe aprΦs le XVIIe siΦcle, on reprΘsente α nouveau le mythe d'Hercule
et Omphale, o∙ l'art de la sΘduction fΘminine triomphe sur le sens masculin du devoir. Etant tombΘ amoureux de la reine, Hercule en devient l'esclave au point de se fΘminiser : il se met α filer, tandis qu'Omphale s'empare de sa peau de lion et de sa mas
sue (\b \cf4 \ATXht79366 Lemoyne\b0 \cf0 \ATXht0 ).\par
Avec le retour aux valeurs pures et idΘales pr⌠nΘ par le mouvement nΘo-classique, le mythe de l'Amour retrouve sa connotation fortement poΘtique. Amour, dans la plΘnitude de sa jeunesse, est l'heur
eux amant de PsychΘ. Leur union devient la mΘtaphore de l'union entre le DΘsir et l'Ame, qui se satisfont dans la dΘlicatesse raffinΘe du plaisir (\b \cf4 \ATXht79471 GΘrard\b0 \cf0 \ATXht0 ).\b \par