\paperw4260 \margr0\margl0 \plain \fs20 \pard\tx360\tx1080\tx1800\tx2520\tx3240\tx3960\tx4680\tx5400\tx6120\tx6840\tx7560\tx8280\tx9000\tx9720\ATXts240\qj\sl360\ATXbrdr0 \f1 \b L
E CULTE ET L'HONNEUR\par
\b0 La civilisation thΘocratique de l'╔gypte ancienne conτoit le portrait comme image du culte, destinΘe au temple ou α la tombe.\par
On reprΘsente surtout les membres de la famille royale, en vertu de sΘvΦres rΦgles formelles
de gΘomΘtrie et de frontalitΘ ; les rΘfΘrences α l'individu sont en gΘnΘral absentes.\par
La tΩte du \b \cf4 \ATXht110898 pharaon Didoufri\b0 \cf0 \ATXht0 (IVe dynastie), figΘe dans un volume architectural imposant, idΘalise la force suprΩme du souvera
in en donnant du relief α ses attributs. Le bonnet d'o∙ pointe une vipΦre est le symbole de la royautΘ.\par
Le fin visage de \b \cf4 \ATXht110912 princesse\b0 \cf0 \ATXht0 (XVIIIe dynastie) est composΘ en vertu d'une rigoureuse gΘomΘtrie symΘtrique, α
laquelle n'Θchappe que la chevelure flottante. Les conventions formelles du portait Θgyptien restent inchangΘes pendant des millΘnaires et s'achΦvent avec la conquΩte romaine, lorsque sur les sarcophages apparaissent des portraits physiognomiques, comme
celui de \b \cf4 \ATXht110932 Fayoum\b0 \cf0 \ATXht0 . RΘalisΘs α l'encaustique, ils dΘnotent une technique vibrante, faite de taches et de lumiΦres, qui abolit le dessin et donne de l'humanitΘ aux personnages.\par
La fonction honorifique qu'est appelΘ
α remplir le portrait romain tend α cΘlΘbrer l'individu et les aspects exaltants de sa personnalitΘ. Une vaste Θvolution stylistique caractΘrise le portrait α toutes les Θpoques de l'histoire romaine, et illustre les diffΘrentes conceptions idΘales du ci
vis romanus.\par
Le visage de \b \cf4 \ATXht110857 Livie\b0 \cf0 \ATXht0 , franc et sΘvΦre, est marquΘ par le sens de la force, de la dΘcision et de la simplicitΘ qui caractΘrise la pΘriode rΘpublicaine.\par
Le classicisme compassΘ de la statue de \b \cf4 \ATXht110858 Marcel\b0 \cf0 \ATXht0 , datant de l'Θpoque d'Auguste, revΩt des formes grecques, en Θlevant vers une dimension divine celui qui, d'aprΦs Plutarque, "avait enrichi Rome d'un spectacle de plaisir, de grΓce hellΘnique et de formes d'art raff