LÆorganisation scolaire sous le Régime français (1608-1760)

Il n'y a pas d'organisation scolaire officielle sous le Régime français; du moins, pas au sens où on l'entend aujourd'hui. On y trouve principalement des ½petites écoles╗, qui apportent aux fils de cultivateurs et d'artisans les rudiments de l'instruction primaire, et le Collège de Québec, qui prépare aux professions libérales, c'est-à-dire, dans ce contexte, presque exclusivement à l'état ecclésiastique.

En Europe, à cette époque, la direction et la responsabilité de l'enseignement en Nouvelle-France relèvent de l'Église et de l'État. L'État y joue un rôle plutôt discret: surveiller, diriger et régulariser, mais aussi solliciter la générosité du roi de France pour le financement. Ce sont les évêques qui ont l'autorité suprême en matière d'éducation, mais ces derniers ne semblent pas avoir de plan global d'éducation. Il en sera ainsi durant les 150 années d'existence de la Nouvelle-France. Par ailleurs, on a noté que les intendants et les ministres de la colonie étaient particulièrement préoccupés par l'éducation et que des subventions importantes étaient accordées aux communautés religieuses enseignantes. Audet et Gauthier diront: ½Le clergé fondait des écoles et le gouvernement l'encourageait de son autorité, de ses conseils et de ses deniers╗[Audet et Gauthier,1969, p. 4].

(À partir de la liste de [Gendreau et Lemieux, 1989])


Pages : 1 2 3 4