L'université au Québec : rappel historique

Plusieurs rapports et commissions d'études ont permis à l'Université de se redéfinir et d'ajuster à l'évolution rapide qu'a connue la société québécoise depuis le début des années 1960. Il faut mentionner le rapport du comité St-Arnaud sur les méthodes pédagogiques, le rapport Deschênes, le comité sur les ½grandes orientations╗ dans le cadre des travaux du Conseil des universités et, plus récemment, le rapport Lacroix sur la poursuite de l'excellence qui caractérise la réflexion de l'Université dans le contexte actuel:

½Le défi que l'Université doit relever dans les années 80, c'est celui de poursuivre ses objectifs d'excellence dans le plus grand nombre possible de secteurs, de s'ouvrir mieux à certains champs nouveaux de connaissance et de réaliser cela, non plus dans le contexte d'expansion des années 60, ni dans celui de stabilisation des années 70, mais dans le contexte de stagnation et même de régression des ressources budgétaires qui paraît devoir caractériser les années 80.╗

Ce contexte particulier des années 1980 fait en sorte que les universités ont dû revoir leurs priorités et leur planification afin de s'ajuster à la situation, ce qui fait en sorte que:

½(...) il y a à l'Université des secteurs importants d'activités, certains diront essentiels, qu'il nous faudra abandonner pour divers motifs: coûts relativement excessifs par rapport à l'excellence que nous pouvons espérer atteindre; champ déjà occupé par une autre université; domaines qui sont ou seraient mieux exploités par des institutions de niveau collégial; enfin, constatation que les efforts déjà consacrés à tel ou tel domaine ne semblent pas devoir donner les résultats attendus.╗
Cependant, au cours des décennies 1980 - 1990:
½Le modèle d'université qui émerge et se confirme en est un de multi-université impliquée dans l'enseignement et la recherche à tous les niveaux et dans les principaux secteurs de formation universitaire et poursuivant des objectifs d'excellence. Trois secteurs et niveaux d'études reçoivent une attention particulière: les études graduées et la recherche, l'éducation des adultes et l'éducation permanente, les sciences de la santé.╗

L'Université Sir George Williams obtint une charte en 1948, même si elle offrait des cours du soir depuis 1929 en plein centre de Montréal. ½Ainsi, université de centre-ville orientée dès sa fondation vers les programmes de premier cycle dispensés à des clientèles variées, a-t-elle été amenée à faire place largement aux clientèles à temps partiel, inscrites à des cours du soir, ou du samedi, autant qu'à des cours du jour.

... L'orientation de l'Université vers les clientèles au travail de son propre milieu repose sur une certaine diversité des critères d'admission.

... Axée sur les besoins de son milieu immédiat, Sir George n'a pas été amenée à élargir beaucoup son champ d'activités. Quatre secteurs s'y sont développés principalement, qui répondaient le mieux à la demande:

Sir George Williams devint, en 1974, avec l'apport du Collège Loyola, l'Université Concordia. Créée en août 1974, Concordia possède donc deux campus: Loyola dans l'ouest où l'on dispense les programmes de premier cycle (½undergraduate╗) et Sir George William, au centre ville, où se concentrent les ½graduate studies╗ soit les deuxième et troisième cycles.

Les domaines où se concentrait la majorité des programmes étaient le commerce et l'administration, les beaux-arts et l'ingénierie, mais maintenant, les arts et sciences rassemblent le plus grand nombre dÆétudiants.




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