Les cégeps et les autres établissements (collèges, instituts, conservatoires)

La mission de l'enseignement collégial

L'option en faveur de la formation fondamentale renvoie aux apprentissages qui favorisent le développement intégral de la personne. Au collégial, dans cette perspective, la formation générale permet d'explorer les fondements historiques, les concepts de base et les problèmes existentiels. Il en est de même sur le plan de la formation professionnelle. Si on s'en remet à l'évolution du régime des études, force est de constater que les objectifs spécifiques que vise l'enseignement collégial ne sont pas toujours évidents. On s'entend pour reconnaître que la formation générale et scientifique permet d'une part d'accéder à l'université et que la formation professionnelle et scientifique permet d'accéder directement au marché du travail. On l'a vu aussi, les établissements d'enseignement collégial offrent l'encadrement dans le cheminement scolaire, le soutien à l'épanouissement personnel et le soutien aux besoins personnels et collectifs de la vie étudiante.

Enjeux récents: pertinence de l'institution, financement, etc.

Fréquemment, depuis une vingtaine d'années, l'existence et la pertinence même du réseau collégial, en particulier en ce qui concerne les cégeps, sont remises en question. Plusieurs phénomènes s'y rattachent: décrochage, faible pourcentage de diplômés, manque d'arrimage avec les entreprises, manque d'harmonisation avec la formation dispensée aux ordres secondaire et universitaire, etc. À l'occasion des États généraux (1996), la question a de nouveau été soulevée. De plus, l'annonce des compressions budgétaires à l'hiver 1998 a suscité des remous parmi les différents personnels, remous qui n'ont pas fini d'ébranler l'institution avec la question du sous financement qui est toujours à jour. De leur côté, les collèges veulent aider encore plus de jeunes à réussir et à obtenir leur diplôme en s'appuyant sur un plan très précis: soutenir les étudiants en difficulté, stimuler la persévérance, mieux comprendre le phénomène du décrochage scolaire, former des techniciens et des techniciennes de haut calibre, répondre aux besoins des étudiants adultes, développer la formation continue en partenariat avec les principaux intéressés (ministères concernés et entreprises). En 2004, un Forum sur lÆAvenir de lÆenseignement collégial a été organisé et où la pertinence de cet ordre dÆenseignement a été réaffirmée. Lors de ce forum, le ministre de lÆéducation de lÆépoque a présenté ses Orientations ministérielles sur lÆavenir de lÆenseignement collégial québécois qui accroît lÆautonomie des collèges.

Depuis plusieurs années, des ententes entre des cégeps et des universités ont conduit à ce que lÆon appelle familièrement des DEC-Bac dans certaines formations techniques qui trouvent leur ½pendant╗ disciplinaire au niveau universitaire. De telle sorte quÆun étudiant peut obtenir son bac en lÆespace de cinq ans. On en retrouve dans plusieurs régions du Québec et la tendance est en consolidation avec le soutien du MELS. A lÆautre bout du système, le MELS souhaite aussi un meilleur arrimage entre certaines formations professionnelles et certaines formations techniques. Des projets sont en cours dans cette direction.

Aussi, l'annonce des compressions budgétaires à l'hiver 1998 a suscité des remous parmi les différents personnels, remous qui ont été au centre des négociations de la convention collective échue en 1998. Celles-ci ont abouti à des ententes de principe entre la partie patronale et les tables sectorielles (cadres, enseignants, professionnels, soutien) en décembre 1999. On peut noter, en avril 2000, la signature de la convention collective entre le Comité patronal des négociations des collèges (CPNC) et la Fédération autonome du collégial (FAC).

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