Synthèse

Tiré de Audet et Gauthier

½Il n'y eut, sous le Régime français, aucune organisation scolaire officielle, du moins au sens où nous l'entendons aujourd'hui, [...]╗ (p. 3): pas de ministère, de Conseil supérieur, de comités et de commissions...

L'instruction primaire était offerte aux fils des colons dans des ½petites écoles╗ et le Collège de Québec dispensait l'enseignement à ceux destinés aux professions libérales (p. 3).

Dans la Nouvelle-France de cette époque, le rôle de l'État quant à l'éducation était plutôt discret, se limitant à la surveillance et au financement. L'évêque représentait l'autorité suprême en matière d'éducation et toutes les décisions importantes devaient passer par lui (p. 3).

Au lendemain de la conquête de la Nouvelle-France par l'Angleterre (1760-1789), le système s'effondre: il n'y a plus de structure ni d'autorité supérieure en matière d'éducation. L'analphabétisme se généralise dans la population jusqu'à l'adoption de la loi scolaire de 1801, mettant en place l'Institution royale pour l'avancement des sciences, qui reconnaît deux catégories d'écoles: les écoles royales (écoles publiques sous la tutelle de l'État) et les écoles séparées ou privées (sous la tutelle de l'Église) (p. 9). On verra apparaître ensuite les écoles de fabrique (1824) et les écoles de syndics (1829-1832). L'Institution royale établissait également deux écoles de grammaire et le collège McGill (p.10). C'est également au cours de cette période que la première loi des écoles normales fut adoptée (p. 11). Audet et Gauthier (1969) résument ainsi les tendances de cette période: ½l'intervention de l'État dans le domaine scolaire, la décentralisation progressive de l'administration scolaire et un système scolaire dans lequel on rencontre beaucoup de variété╗ (p. 12).

½La période de 1840 à 1875 fut, pour le Bas-Canada (1840-1867) et pour le Québec (1867-1875), la plus importante de son évolution scolaire: il faudra attendre la décennie de 1960 pour connaître des transformations plus profondes et plus radicales du système d'éducation╗ (Audet et Gauthier, 1969, p. 32). Les lois de 1841 (qui furent vivement critiquées), de 1845, de 1846, de 1849, de 1851 et de 1856 mettent sur pied les structures fondamentales du système scolaire (commissions scolaires, Département d'éducation et Conseil de l'instruction publique). Celles de 1869 et de 1875 séparent le système en deux sur la base de la confessionnalité des citoyens (p. 32).

Selon Audet et Gauthier

Pages : 1 2