Le pain Θtait pour le soldat un aliment de base. Tous les quatre jours, les hommes recevaient chacun un pain grossier de 6 lb (3,6 kg), fait de blΘ entier, qui avait ΘtΘ prΘparΘ dans la boulangerie de la garnison. Cet aliment n'Θtait certes pas comparable au pain de fine farine blanche que prΘfΘraient les classes supΘrieures. Les Θnormes fours de la boulangerie pouvaient contenir cent pains α la fois. On allumait le feu, retirait les cendres, et les pains cuisaient grΓce α la chaleur retenue par les briques.
En plus du pain, le soldat recevait aussi, tous les quinze jours, de la viande, des pois, de la farine, du lard et de la mΘlasse. Ces rations Θtaient obtenues au magasin du Roi sur prΘsentation d'un billet qui avait ΘtΘ remis au soldat par un officier de sa compagnie. Il ne se passait pas plusieurs annΘes sans disette α l'εle Royale, et α ces occasions les rations des soldats se voyaient rΘduites ou diluΘes. Pendant une pΘnurie de farine, par exemple, on fit des biscuits α base de farine et de riz. Lorsqu'un homme ne trouvait pas dans ses modestes rations de quoi satisfaire son appΘtit, il avait parfois la ressource d'aller α la chasse, α la pΩche, ou sinon de frΘquenter les cabarets de la ville.
