└ une Θpoque o∙ les femmes ne briguaient ou ne dΘtenaient que rarement des fonctions publiques, Agnes Macphail Θtait une exception. ReprΘsentante du Parti des fermiers unis de l'Ontario, elle siΘgea au Parlement de 1921 α 1940. C'Θtait une pacifiste ardente, convaincue que la force Θtait inacceptable comme mΘthode de rΦglement des diffΘrends. Pour Macphail, la poursuite de la paix entre les nations commenτait α l'intΘrieur du pays. Elle critiquait avec persistance les dΘpenses canadiennes en matiΦre de dΘfense nationale, soutenant que la paix mondiale ne serait assurΘe que lorsque les nations dΘsarmeraient et porteraient leur attention sur les problΦmes Θconomiques et sociaux du moment. Une de ses principales cibles, qui Θtait Θgalement celle des mouvements en faveur de la paix et des pacifistes canadiens, Θtait l'entraεnement des cadets dans les Θcoles publiques. ½└ mon point de vue╗, affirmait Macphail, ½l'entraεnement des cadets est ce qu'il y a de plus mauvais dans notre plan de dΘfense nationale╗. Il est vrai qu'une telle formation encourageait les jeunes α se maintenir en forme, mais elle comportait aussi l'adresse au tir et des manoeuvres et exercices militaires, Θtouffant ainsi toute initiative et tout individualisme tandis qu'elle mettait l'accent sur l'enrΘgimentation et l'emploi de la force. Macphail partait en guerre contre ceux qui ½imposent α nos garτons leurs propres idΘes au lieu de les laisser penser par eux-mΩmes . . . La peur est une des causes de la guerre et la peur peut en, grande partie, Ωtre ΘliminΘe par la formation des jeunes. L'entraεnement militaire dans les Θcoles est prospΦre grΓce α la crainte qu'il engendre . . . il crΘe un esprit militaire pompeux chez ceux qui jouent aux petits soldats ... Si seulement notre peuple osait dire au MinistΦre de la DΘfense nationale et au gouvernement: de grΓce, ne touchez pas aux jeunes Θcoliers canadiens . . . ╗. L'air sΘvΦre de Macphail apparaεt ici sur une caricature de Juan Glassco.
